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L’investissement durable est-il moins rentable que les autres solutions traditionnelles ?

Pas du tout. L’ISR ne cherche pas à sacrifier le rendement au profit de vertus écologiques ou sociales, mais à aligner les intérêts financiers avec ceux du développement durable. Plusieurs études montrent que l’ISR ne réduit pas la performance financière.

En effet, l’investissement socialement responsable est un placement qui vise à concilier performance économique et impact social et environnemental en finançant les entreprises qui contribuent au développement durable dans tous les secteurs d’activité.

A titre d’exemple, la société de gestion Mirova, affiliée de Natixis Investment Managers et dédiée à 100% à l’investissement responsable et durable, a été récompensée pour la qualité de sa gestion sur l’ensemble de sa gamme avec la Corbeille d’Or Sociétés de Gestion cette année : preuve que performance et valeur durable peuvent être associées.

L’ISR et l’ESG, c’est la même chose ?

Pas tout à fait. L’ESG ou intégration ESG prend en compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans l’analyse financière des entreprises sans aucune contrainte sur l’univers d’investissement et la gestion. Les informations ESG recueillies constituent un complément d’information pour construire le cas d’investissement. L’Investissement Socialement Responsable (ISR) désigne une stratégie de gestion qui utilise les critères ESG – et généralement la notation ESG pour construire l’univers d’investissement et qui exclut certains secteurs ou entreprises du fait de mauvaises pratiques ESG.

Pouvez-vous m’expliquer de manière très simple la différence entre un fonds classifié article 6, 8 et 9 au sens de la réglementation SFDR ?

Les fonds article 9 sont ceux qui ont le plus d’impact en termes de développement durable car ils affichent clairement un objectif d’investissement durable, par exemple financer la transition énergétique. Les fonds article 8 n’affichent pas de tels objectifs mais prennent en compte dans leur processus d’investissement, en plus des critères financiers classiques tels que le niveau d’endettement, rentabilité des fonds propres, visibilité en terme de chiffre d’affaires, des critères extra-financiers ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Enfin, restent les fonds article 6 qui ne rentrent dans aucune des 2 précédentes catégories.
A noter que quelle que soit leur classification, tous les produits devront intégrer les risques de durabilité et devront faire preuve de transparence sur la prise en compte des Principales Incidences Négatives (PAI).

Quels types d’indicateurs sont pris en compte dans le critère environnemental ?

Un grand nombre d’indicateurs peuvent être étudiés, comme les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’électricité, le recyclage des déchets, ou l’utilisation d’énergies fossiles par exemple.

Vous indiquez investir dans des sociétés qui agissent en faveur de l’environnement, pourtant le fonds investit dans une entreprise pétrolière et donc dans les énergies fossiles ! Comment expliquez-vous cela ?

Ce critère ne concerne pas uniquement les sociétés dont l’activité est orientée vers la transition énergétique et écologique. En effet, une société évoluant dans un secteur polluant peut investir dans la recherche et le développement pour rendre ses activités moins polluantes, ou encore mettre en place une chaîne de traitement spécifique de ses déchets, etc. Elle pourra donc être notée selon le critère environnemental, en fonction de l’importance et de l’efficacité des actions qu’elle met en place. Pour le cas des entreprises pétrolières, ces sociétés peuvent matérialiser toute leur recherche, toutes leurs actions et évidemment résultats en faveur de la préservation associée, elles peuvent donc être notées selon le critère environnemental.